Luttons
contre les inégalités !
Luttons
contre la
précarisation !
Luttons
contre les discriminations !
Luttons
contre
l’exclusion !
Luttons
contre
l'abandon scolaire !
Éduqué.e.s aujourd'hui,
#Pluslibresdemain
Douce et calme en apparence, mais violente et impétueuse quand elle devient terrain d’affrontement entre les impérialismes. Elle concentre, selon Edgar Morin, de façon virulente l’affrontement de tout ce qui s’oppose sur la planète : Occident et Orient, Nord et Sud, islam et christianisme, laïcité et religion, fondamentalisme et modernisme, richesse et pauvreté.
Elles sont bien au contraire exacerbées par les disparités sociales et économiques, les ostracismes idéologiques, la montée des fondamentalismes, les intérêts stratégiques liés au pétrole, à l’eau et au changement climatique. De profondes divergences politiques menacent encore une paix fragile dans la région.
Des êtres humains y meurent victimes des approches sécuritaires et quasi paramilitaires (Frontex et Eurosur) adoptées par les pays de la rive Nord contre les mobilités et les migrations. C’est dire l’urgence de promouvoir et porter haut et fort l’éducation à la culture de la paix comme l’un des facteurs essentiels pour que le bassin méditerranéen retrouve sa belle nuance azur.
"L’éducation, quand elle est fondée sur les valeurs universelles des droits de l’homme, du respect de la vie, de justice, de solidarité, de tolérance et d’égalité entre les femmes et les hommes, peut jouer son rôle de vecteur de Paix.
Il est important que les enfants reçoivent, sans aucune discrimination, dès leur jeune âge, une éducation au sujet des valeurs, des attitudes, des comportements et des modes de vie qui doivent leur permettre de régler tout différend de manière pacifique et dans un esprit de respect de la dignité humaine et de tolérance et de non-discrimination.
Il nous incombe donc à nous, éducateurs.trices, acteurs.trices de la société civile et responsables des structures éducatives et culturelles, de mener à bien notre rôle de transformation sociale et de promouvoir la paix par l’éducation populaire pour que notre belle Méditerranée redevienne ce lac de paix, de stabilité et de coopération, comme l’affirmait la résolution du sommet des Non-Alignés, réuni à Alger en 1973."
À travers ce programme qui rassemble 93 organisations de la société civile tunisienne et française (associations, syndicats, coopératives et collectivités territoriales), nous entretenons un dialogue constructif et permanent en particulier avec les ministères et les autorités en charge de l’éducation et de l’économie sociale et solidaire.
L’éducation, c’est le socle du développement ! C’est l’éducation d’abord, même avant la santé car lorsque l’on est bien éduqué, on peut prendre sa santé en charge. C’est important que les acteurs de terrain puissent être entendus. Nous avons la chance au Bénin d’avoir un gouvernement qui nous écoute et un Président qui a d’énormes objectifs en matière d’éducation. Le taux net de scolarisation a été amené à 94%. Mais il reste un effort à faire sur le maintien des enfants dans le système formel.
Il y a trois ans, l’état a repoussé l’âge de l’éducation de base obligatoire de 14 à 18 ans, jusqu’à la terminale. Il faut accompagner cette décision pour qu’elle soit vraiment effective.
En tant qu’acteur de la société civile, nous demandons aussi la réouverture des écoles de formation des enseignants du primaire. La formation initiale et la formation continue sont indispensables pour un véritable enseignement de qualité au Bénin.
L’éducation est transversale, c’est la base de tout, ce n’est pas que l’école. Il y a également la question du changement de comportement, de la citoyenneté. Ne voyons pas l’éducation uniquement à travers le cadre scolaire. D’ailleurs, les associations d’éducation populaire ne sont pas que dans les écoles mais aussi dans les milieux populaires.
C’est très important de travailler à la fois sur l’éducation formelle et non-formelle dans la mesure où nous avons affaire à des cibles différentes : ceux.celles qui sont à l’école et ceux.celles qui sont déscolarisé.e.s, qui sont sorti.e.s très tôt de l’école. Quand on est une structure d’éducation comme le CAEB, on ne peut pas dissocier le formel et le non-formel ; nous avons les compétences pour intervenir dans les écoles et en dehors.
Dans nos milieux ruraux, il y a très peu d’espaces pour encadrer les enfants qui ne sont pas encore à l’école. La maternelle est considérée comme un luxe. Mais qu’est-ce qui se passe avant 3 ans ?
Pour nous au CAEB, l’éducation commence quand l’enfant est encore dans le ventre de sa mère. Nous avons lancé un programme de lutte contre la malnutrition infantile pour que les enfants soient mieux nourris avant d’arriver à l’école et sensibiliser les parents sur le développement cognitif de l’enfant.
Nous avons aussi mis en place des laboratoires d’apprentissage pour des jeunes et des adultes qui viennent se former ainsi qu’un réseau de centres de documentation qui accueille chaque année plus de 2 millions de visiteurs de la maternelle à l’université. Quand les enfants ne sont pas à l’école, ils peuvent s’y rendre pour avoir un accès gratuit à Internet, se cultiver, lire, apprendre des langues, faire leurs devoirs ou participer à des loisirs éducatifs (clubs de lecture, de théâtre, de dessin, etc.).
Nous allons aussi au contact des jeunes pour les former sur les thématiques d’éducation à la citoyenneté et de promotion de la culture de la paix, pour prévenir les actes d’incivisme, de violences et de terrorisme auxquels nous faisons face aujourd’hui.
Nous luttons contre l’exclusion. Dans nos milieux ruraux, dans nos villes, il y a des parents sans moyens. Nous accompagnons un programme de promotion de l’excellence en milieu scolaire pour permettre à environ 1 000 enfants et jeunes de poursuivre leur cursus scolaire.
Nous disons « l’école doit être gratuite » mais il n’y a que l’exonération des frais scolaires, ce n’est qu’une partie de la gratuité. Le parrainage éducatif, en lien avec Solidarité Laïque depuis 1992, comble un peu ce vide car les parrains et les marraines soutiennent les enfants du début à la fin de leurs études. Si vous saviez le service que cela rend aux enfants !
Je dis toujours que s’il n’y a pas de changement, ce n’est pas la peine de mener des actions. Avec le parrainage, nous sommes témoins des réels changements bénéfiques ! Pas plus tard qu’hier, j’ai reçu une ancienne parrainée, aujourd’hui professeure de lettres au collège et au lycée. Elle est prête à retourner l’ascenseur, autrement dit, à parrainer un enfant à son tour. C’est aussi ça l’éducation tout au long de la vie.
Le plus important ce ne sont pas les difficultés mais les alternatives que l’on trouve pour les pallier.
L’éducation, c’est depuis le berceau jusqu’à la tombe ! Dès la naissance, on apprend à distinguer les couleurs, à marcher, à parler… et c’est comme ça jusqu’à la mort. L’apprentissage, c’est à chaque étape de la vie. Du primaire au secondaire, du secondaire à l’université, les jeunes ont besoin d’acquérir d’autres compétences pour aller sur le marché de l’emploi.
C’est d’ailleurs ce que j’apprécie avec les Laboratoires d’Innovations Sociales (LABIS) créés à travers le programme Compétences Pour Demain (CPD) de Solidarité Laïque. Au CAEB, nous recrutons régulièrement des jeunes du LABIS en tant que stagiaires. Ils sont rémunérés, apportent leurs connaissances et continuent d’apprendre, ce qui permet un véritable échange de compétences entre nos deux structures.
Même une fois que l’on a trouvé un emploi, il faut sans cesse actualiser ses connaissances. Le monde est en perpétuelle mutation ! En tant qu’êtres humains, nous ne pouvons pas rester en marge. Aujourd’hui, tu es tenu d’apprendre ; si tu n’apprends pas, tu es en retard !
Les jeunes y apprennent mutuellement, créent ensemble, débattent et ont accès à des équipements de qualité et à des formations à la carte. Ils.elles sont accompagné.e.s dans la réalisation de leurs projets (accès aux outils numériques, aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, à des ressources artistiques et culturelles...).
La diversité des activités qui y sont menées permet de stimuler la créativité des jeunes et d’aborder des thèmes variés : techniques de recherche d’emploi, économie sociale et solidaire, paix et cohésion sociale, enjeux environnementaux, égalité de genre, etc.
“Cependant, certain.e.s jeunes, en particulier les jeunes hommes issus de l’immigration d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne, sont aux prises avec des situations de grande violence et certaines familles vivent dans des conditions de survie économiques et sociales.
Les violences sont systématiques et répétitives pour ces jeunes : confrontations quasi quotidiennes avec les policiers, racisme et suspicions, rapports dangereux dans les économies parallèles et risque de meurtres entre jeunes. Les jeunes garçons en sont à la fois victimes et auteurs ; les jeunes filles, sœurs ou amies, et les parents, en particulier les mères qui sont parfois seules, sont aussi touchés par ces violences.”
“Pendant et depuis la crise COVID-19, ces violences systémiques s’intensifient. Nombre de jeunes vivent avec la peur de la mort immédiate et les choix sécuritaires du gouvernement, en particulier les amendes forfaitaires, accentuent cette peur et le risque d’enfermement dans une socialisation à distance du droit commun.
Il ne s’agit pas de tous les jeunes mais ces évolutions influencent l’ensemble des dynamiques sociales des quartiers populaires. Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui éprouvent à la fois une jouissance de la violence et une aspiration à la paix.
Alors, soutenir une pédagogie de la paix suppose de pouvoir transformer ces violences par des actions de recours aux droits et de réassurance collective.”
“Il s’agit aussi de soutenir ce thème pédagogique en prenant appui sur l’intérêt des jeunes pour les enjeux internationaux de guerre et de paix ainsi que pour les personnes qui incarnent la paix. Je pense en particulier à ces jeunes qui m’expliquaient leurs lectures partagées des biographies de Nelson Mandela, Martin Luther King et Barack Obama.”
Le bassin méditerranéen, liaison des continents européens et africains, s’est construit sur des rapports de domination, notamment coloniale, entre ses rives Nord et Sud, qui alimentent encore aujourd’hui des situations d’inégalités majeures et des tensions socio-politiques.
- en améliorant la compréhension des enjeux de développement et du vivre ensemble ;
- en développant l’esprit critique ;
- en dotant les éducateurs.trices d’outils d’éducation populaire pour renouveller leurs pratiques par les échanges avec leurs pair.e.s.
Réhabilitation d’écoles, de centres d’accueil pour personnes en situation de handicap, créations artistiques engagées, animations périscolaires, livraison de paniers alimentaires à des familles dans le besoin… Des activités d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale sont organisées en France, au Maroc et en Tunisie.
Ces difficultés sont accentuées par les impayés de pensions alimentaires, estimés à 30 % et par ce qui caractérise la situation des femmes sur le marché du travail : revenus inférieurs à ceux des hommes, plus de temps partiel, voire interruption professionnelle pour s’occuper des enfants, moins de CDI, moindre accès aux responsabilités et aux salaires qui les accompagnent.
Dans un contexte de gestion quotidienne parfois laborieuse, où les problématiques de budget, d’emploi, de garde d’enfants s’entrecroisent, les questions de l’accès aux loisirs et des vacances semblent souvent lointaines. Mais pour ces mères seules, les vacances offrent des espaces de temps partagés à même de favoriser la communication entre les membres de la famille, voire de renouer les fils du dialogue, contribuent à développer ou rétablir des solidarités à l’extérieur de la cellule familiale et permettent d’élargir le tissu relationnel.
Avec nos partenaires, nous accompagnons ces mères « solos » en leur offrant un appui à partir de leurs besoins et de leurs ressources, dans le cadre du programme Vacances et Insertion (40 % des familles impliquées sont des familles monoparentales).
Elles bénéficient ainsi de plus de temps pour s’investir dans la vie sociale, professionnelle et citoyenne, tout en assumant leur responsabilité parentale. Car en plus de participer à l’égalité entre les femmes et les hommes, la lutte contre l’isolement social et la précarité de ces femmes bénéficie à l’ensemble des membres de leur famille.
©Alida Ymele / Solidarité Laïque
Tensions accumulées dans l’année, difficultés du quotidien... l’accès aux vacances est un outil précieux de réponse aux problématiques de soutien à la parentalité, de répit parental et des aidants. Les vacances sont un temps de réparation des corps et des esprits face aux effets des crises (sociales, sanitaires, économiques, etc.).
Une fois sur dix, il s’agit de familles sans logement fixe (foyers, hôtels sociaux…). Avant et après les séjours, les personnes renouent progressivement avec un projet personnel et professionnel, recréent du lien social et retrouvent confiance en elles.
Instabilité politique, forte inflation (+130 % du prix du carburant notamment), mouvements sociaux, enlèvements, guerres de gangs, assassinats y compris du Président Jovenel Moïse en 2021, pillages, corruption, conditions sanitaires dégradées (avec entre autres le retour du choléra), écoles et hôpitaux fermés, coupures d’électricité et pénurie de carburant, chaos généralisé… nos équipes sur place témoignent de véritables atrocités. Les cas de violences, notamment sexuelles s’amplifient de jour en jour, empêchant les enfants d’avoir accès à une éducation sereine et continue.
En réponse aux traumatismes qui découlaient du séisme dévastateur et meurtrier d’août 2021, grâce à un appel aux dons et à un fonds supplémentaire débloqué par l’AFD, nous avons mis en place 15 camps éphémères d’appui psychosocial, avec pour objectif un retour en classe le plus serein possible. Près de 3 500 enfants ont alors été accompagnés par des animateurs et des psychologues.
Même s’ils sont ralentis par la situation anarchique, nos projets avancent et s’adaptent au jour le jour. Cela est possible car nous ne travaillons qu’avec et au sein de communautés locales très impliquées et directement concernées par nos activités. Nos équipes sur place sont haïtiennes et nos programmes s’appuient sur des animateurs socio-culturels qui interviennent au plus proche des zones où ils résident. Ce recrutement local est un choix délibéré ; il permet d’offrir des débouchés à des jeunes dans leur zone isolée, d’éviter l’exode rural et de mieux identifier les personnes à soutenir.
En attendant le retour à une situation de paix, il s’agit de redonner espoir et surtout de ne jamais abandonner, en développant une dynamique de réponse collective face aux crises.
Nous travaillons à la construction, la réhabilitation, l’équipement et l’électrification de 15 écoles publiques. Les enfants ont ainsi un meilleur accès à une éducation de qualité, sécurisée et proche de leur domicile, leur évitant des heures de marche quotidienne.
En complément des apprentissages formels fondamentaux, les élèves y sont sensibilisés à l’environnement, à la gestion des risques et désastres, aux violences sexuelles et au respect de leurs droits. L’école devient aussi un abri anti cyclonique et antisismique, un bureau de vote, un lieu d’échanges et de changement social. Des jardins potagers y sont mis au service des cantines scolaires, renforçant l’éducation nutritionnelle.
C’est encore au sein de l’école que les populations pratiquent la démocratie locale à travers les conseils d’école élargis qui rassemblent les élèves, enseignant.es, parents, autorités locales, groupements de femmes, d’habitant.e.s, etc.
C’est ainsi que dès le plus jeune âge, l’école est au cœur de la vie des Haïtien.ne.s qui y construisent le lien social et préparent les acquis de demain.
Depuis quelques années, les crises (humanitaire, migratoire, sécuritaire, sanitaire, économique, politique) et catastrophes naturelles s’accélèrent en Haïti, empêchant les enfants d’avoir accès à une éducation sereine et continue.
En réponse aux traumatismes multiples suite au séisme dévastateur et meurtrier d’août 2021, nous avons mis en place avec le soutien de nombreux partenaires, des camps éphémères d’appui psychosocial.
Le programme “L'école, ferment de résilience face aux crises en Haïti” couvre notamment la reconstruction et la réhabilitation d’écoles ainsi que le renforcement du lien social entre les élèves, les parents d’élèves, le corps enseignant et l’ensemble des acteurs de la communauté éducative.
Dès son plus jeune âge, Yosra a vu des jeunes filles de son village arrêter leur scolarité pour aller travailler la terre. Elle comprend alors que sans terminer son cursus scolaire et universitaire, elle subira le même sort et commence à développer un regard critique sur la société patriarcale. C’est le début de son engagement féministe, de ses revendications pour plus d’égalité et de dignité.
Présidente de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates de 2018 à 2021, elle prend la parole en public, manifeste, mobilise, interpelle à travers les médias. Femme de courage, elle défend le maintien des droits acquis, face au projet des islamistes arrivés au pouvoir, basé sur la charia.
Yosra participe, entre autres, à la rédaction de la loi tunisienne sur les violences à l’égard des femmes et milite contre les stéréotypes sociaux et les images traditionnelles des femmes et des hommes véhiculés entre autres par les manuels scolaires.
La vocation d’Eliézer pour la santé publique est apparue dans son enfance quand il est tombé malade.
Aujourd’hui étudiant en médecine, il constate un manque cruel d’accès aux soins et aux informations médicales de base, entraînant des consultations souvent trop tardives. Il lance alors le projet EMA (École Médicale Ambulante) pour aller à la rencontre des communautés vulnérables.
En parallèle des séances de sensibilisation qu’il organise sur le terrain et des vidéos d’éducation à la santé qu’il réalise pour les réseaux sociaux, il recherche des partenaires pour mettre en œuvre d’autres projets solidaires : clubs santé dans les établissements scolaires pour mobiliser les jeunes, clinique mobile pour compenser le manque de matériel en dehors de la capitale…
Samira, traductrice, arrive en France en 2018 avec son mari et leurs enfants (9 et 11 ans), pour un projet professionnel qui n’a pas abouti. Au bout d’un an, en attente d’un titre de séjour, la famille se réfugie dans un centre d’hébergement, faute de moyens.
« Nous vivons des aides sociales à nos dépens. Nous ne demandons qu’à pouvoir travailler, cotiser, payer nos impôts.»
Déterminée, Samira ne peut se résoudre à ne pas offrir de vacances à ses enfants, comme chaque année avant de quitter l’Algérie. Elle fait alors des recherches, consulte son assistante sociale, interpelle son député et contacte Solidarité Laïque. C’est ainsi que la famille a pu se ressourcer sur la Côte d’Azur dans le cadre du programme Vacances et Insertion.
« Les enfants ont retrouvé leur vie d’avant ! Ils ont repris le chemin de l’école épanouis. »
Une vingtaine d’autres familles de son foyer d’accueil a également pu partir grâce aux démarches de Samira.
Depuis que son école a été reconstruite après le passage de l’ouragan Matthew, Johnyka s’est remise à étudier.
Tous ces mois sans aller en classe lui ont fait prendre conscience de l’importance de l’éducation.
« Si je ne vais pas jusqu’au bout de mon cursus, je n’évoluerai pas. Je veux vivre correctement, pouvoir nourrir une famille, ne pas être dépendante d’un homme, je veux être capable aussi d’aider mes parents et mon pays.
On a besoin de moi, je dois me donner cette chance-là ! ».
Johnyka vient d’une famille qui a peu de moyens et si l’école n’avait pas été reconstruite, elle aurait fini par chercher un travail. Aujourd’hui, elle prépare son bac, rattrape son retard scolaire et progresse rapidement.
Johnyka veut ensuite étudier la comptabilité, un métier très recherché sur le marché du travail haïtien.